A trois jours de l’assemblée générale annuelle de la BNS, l’association Artisans de la transition publie un nouveau rapport sur la politique de gestion des risques climatiques de cette institution. Le constat est clair : la BNS n’a toujours pas pris la mesure du risque systémique colossal et potentiellement irréversible que le changement climatique pose au système financier et à l’ensemble de l’économie suisses.
Selon la BNS, la Suisse n’étant pas en bord la mer, ses biens matériels étant bien assurés, la redondance des centres de calcul des banques étant garantie et l’industrie lourde étant très peu présente dans le pays, les risques que pose le changement climatique à l’économie et au système financier suisses seraient modérés.
Ainsi, alors que la BNS devrait être un phare pour tous les acteurs économiques et financiers suisses, elle envoie au contraire des signaux qui les égarent. En s’appuyant notamment sur les avancées des banques centrales européennes dans la gestion des risques climatiques, ce rapport formule des recommandations pour que la BNS sorte de son attentisme et adopte au plus vite, en coordination avec le politique, une stratégie pour aplatir la courbe des risques climatiques.